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Wrong

Si on peut être certain que Ionesco et Beckett sont des grands maitres du théâtre de l’absurde (La cantatrice chauve, Les chaises, Rhinocéros, En attendant Godot, etc…), je pense que Quentin Dupieux est un sérieux candidat en ce qui concerne le cinéma de l’absurde (ça existe, ça ?) Ah oui, tiens, mais je ne voyais pas ça comme ça…)

L’année dernière, je vous avais parlé ici (plutôt brièvement, je me rends compte aujourd’hui…) de son précédent film, Rubber, qui était, comment dire ….décalé. Et en décembre, je vous avais montré un petit teaser de son nouveau film, Wrong.

 

Pour ce film, Quentin Dupieux revient avec encore un film américain, toujours dans l’absurde, mais plus construit, plus travaillé, où l’absurde ne se cache pas vraiment dans le pitch (encore que) qui tient en une phrase : un matin à son réveil, Dolph Springer se rend compte que son chien Paul n’est plus là et comme ce n’est pas normal, il part à sa recherche.

Non, l’absurde se cache ici dans une multitude de situations ou de petits détails : le réveil qui passe de 7:59 à 7:60, le palmier facétieux (tout comme le jardinier), le bureau de Dolph légèrement « humide » et hostile, un voisin qui fait du jogging (ou pas), un détective très consciencieux, un peintre en voiture entreprenant, etc…

 Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue et les nombreux rebondissements, alors je m’arrêterais là.

Un humour malgré tout assez subtile, une réalisation parfaite, une lumière magnifique une splendide BO composée par le musicien Tahiti Boy et évidement Mr Oizo himself (le nom de musicien de Quentin Dupieux pour toi qui a eu la flemme d’aller lire l’article sur Rubber. Mais si, mais si, ne dis pas non, je le vois bien dans les stats…), disponible chez Ed Banger.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce film plus abouti que le précédent et qui mériterait très sérieusement plus de visibilité qu’il n’en a.

Allez hop, bande-annonce :

Mais dépêchez-vous d’aller le voir, il se pourrait qu’il ne rester pas très longtemps à l’affiche.

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  1. 01/10/2012 à 23:00

    Ahlalala, Dupieux et ses films à la mord-moi-le…
    J’avais été assez amusé de Steack, surtout par l’ambiance, les looks et les comédiens (Tellier !!!! Kavinsky, Ramzy). Par contre, pas du tout accroché Rubber même si j’ai reconnu ici et là des touches de Duel de Spielberg et une ambiance à la 5ème dimension.

    Je crois que je vais passer mon tour sur Wrong.

    • 01/10/2012 à 23:03

      J’ai pas vu Steak, mais je reconnais que Rubber était vraiment barré. Là, c’est quand même beaucoup plus soft, et beaucoup plus pro.

      • 01/10/2012 à 23:05

        Ouais, mais malgré ça (c’est vrai que la lumière a l’air belle), je n’arrive pas à adhérer. ça reste froid et asocial pour moi.

  1. 31/03/2014 à 17:26

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