Archive

Posts Tagged ‘art’

Georges Rousse – Utopies partagées

23/05/2014 9 commentaires

Petite échappée au milieu des différents festivals lyonnais aujourd’hui pour vous parler d’une exposition très sympa qui se déroule en ce moment au Plateau, la salle d’exposition de l’hôtel de Région. Elle s’intitule Georges Rousse, Utopies Partagées.

Georges Rousse - Chasse sur Rhône 2010

Georges Rousse – Chasse sur Rhône 2010

Lire la suite…

Catégories :Expos Étiquettes : , , , , ,

Jace

16/01/2014 9 commentaires

En attendant de vous montrez quelques photos de la Réunion (si, si je vous promets, elles arrivent…) voici déjà quelques photos des murs de la Réunion, ou plus exactement des œuvres que l’on peut trouver un peu partout sur l’ile, celles de l’artiste Jace.

Jace (8)

Lire la suite…

Catégories :Expos Étiquettes : , , , ,

La biennale en photos

11/01/2014 5 commentaires

La biennale d’art contemporain a fermé ses portes dimanche dernier. Quasiment 205 000 visiteurs se sont déplacés pour voir l’exposition internationale (contre 202 000 pour l’édition de 2011).

Pour ceux qui n’y sont pas allé, ou pour rappeler quelques souvenirs à ceux qui y sont allé, voici quelques œuvres que j’ai sélectionnées pour vous (liste totalement subjective et évidemment non exhaustive de ce que j’ai trouvé photogénique et qu’on avait le droit de prendre en photo (en gros plus l’artiste est connu et moins tu as le droit de prendre ses œuvres en photo…)).

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (01)

A la sucrière

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (03)

Relations and hypotheses, dialogues from a set of factors, 2013, par Paulo Nimer Pjota (Brésil)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (19)

Sihouette Wall Cutes, 2013, par Dan Colen

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (07)

Safe Travels, 2013, par Nate Lowman (Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (14)

Vicky Deep in Spring Valley, par Petra Cortright (Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (18)

Thousands Islands, Thousands Laws, 2013, par Ian Cheng (Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (21)

God Bless Bagdad, 2003-2005, par Erró (Islande / France)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (24)

Psyche Revived, 2013, par The Bruce High Quality Foundation (Etas-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (22)

Long Live the Great Union, 2013, par Yang Zhen Zhong (Chine)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (26)

Physique of Consciousness Museum, 2011-2013, MadeIn Company (Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (27)

My Mommy is beautiful, 1997, par Yoko Ono (Japon / Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (13)

People Who Don’t Know They’re Dead, 2013, Karl Haendel (Etats-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (11)

Crepusculum, 2011, par Gabriela Friðriksdóttir (Islande)

Au Musée d’Art Contemporain

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (30)

I’m Intact and I Don’t Care, 2013, par Lili Reynaud-Dewar (France)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (33)

Succession of Three Ages, 2013, par Marie Sibande (Afrique du Sud)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (36)

We are Pirates of Uncharted History, 2013, par Nobuaki Takekawa (Japon)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (38)

The Great Art History, 2005, par Gustavo Speridião (Brésil)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (40)

Installation et vidéos, 2013, par Ryan Tecartin & Lizzie Fitch (Etas-Unis)

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (42)

Pax Kaffraria : The Ruse of Disavowal, 2013, par Meleko Mokgosi (Botswana / Etats-Unis)

La Chaufferie de l’Antiquaille

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (46)

Buddah Jumps over the Wall (Le Bouddha saute par-dessus le mur), 2012, par Zhang Ding (Chine)

L’Eglise Saint Just

2013-12-22 et 28 Biennale d'art contemporain (50)

Barbie Slave Ship, 2013, par Tom Sachs (Etas-Unis)

.

Et vous, quelle est l’œuvre qui vous a le plus marqué / touché / impressionné / rebuté / ce que vous voulez ?

.

Catégories :Expos Étiquettes : , , , , , , ,

Burning Man

Hier, France 5 a diffusé un nouvel épisode de J’irais dormir chez vous. J’imagine que tout le monde connait le principe, mais pour les 2-3 au fond de la classe qui ne suivent pas, voici un rapide résumé : Antoine de Maximy, vêtu de sa traditionnelle chemise rouge et muni de caméras (une braqué sur lui à l’aide d’un bras et une autre à l’épaule qui filme ce qu’il voit), part à la rencontre des habitants d’un pays ou d’une région. Objectif, discuter avec les autochtones, se faire inviter à manger chez eux et même si possible à dormir.

 Antoine de Maximy

Antoine est quelqu’un de très jovial et à part quelques exceptions (Colombie où il a failli se faire kidnapper, Pôle Nord où on lui a volé son matériel, et Australie où les aborigènes n’étaient pas du tout contents d’être filmés par exemple), ça se passe généralement très bien et ça donne de très beaux moments d’intimité ou d’amitié avec des inconnus qui lui ouvrent assez facilement leurs bars et leurs portes.

Cette fois-ci, Antoine a choisi une destination un peu spéciale, le festival Burning Man, qui se tient tous les ans fin août à Black Rock City, une ville éphémère au milieu du désert du Nevada. Ce festival, qui existe depuis 1986, d’abord sur une plage au pied du Golden Gate Bridge de San Francisco, puis dans le désert du Nevada depuis 1990 pour permettre d’accueillir une communauté, les burners, de plus en plus grande, attise ma curiosité depuis que j’ai vu des petits reportages et lu des articles il y a quelques années.

 Antoine de Maximy - Burning Man

Le Burning Man est une sorte de rassemblement artistique où se côtoient installations et œuvres d’art géantes, ateliers divers, expériences encore plus diverses, etc…  Pendant une semaine, 68 000 personnes (pour l’édition 2013) se sont retrouvées pour vivre et participer à cet événement pas comme les autres. Je dis participer car pour aller au Burning Man, vous devez obligatoirement avoir un projet, vous ne pouvez pas vous contenter d’être un simple spectateur.

Burning Man  - crédit photo Scott London

Crédit photo Scott London

Lors du reportage de J’irais dormir chez vous, Antoine a par exemple rencontré, en plus des innombrables œuvres d’art souvent géantes (liste non exhaustive) : 2 hommes qui ont décidé de s’attacher pendant 24h (plusieurs mètres de corde, quand même), un artiste qui fabrique et expose des poupées gothiques, des ateliers de bondage,  des gens qui dansent nu au petit matin sur du yodle (la nudité revient assez souvent mais il faut dire qu’il fait chaud là-bas…), un homme qui a amené une église pour se marier en blanc, des matchs de boxe suspendus à des élastiques, une fête des roux (soc), des séance de douche collective avec mousse (rien de malsain, précise-t-il), des massages, un temple de méditation, etc.. etc…

Tout est possible au Burning Man, à condition de respecter quelques règles :

– pas d’animaux ou d’armes à feu

– pas d’argent : hormis le ticket d’entrée fixé quand même à 300$, on ne parle plus d’argent dans l’enceinte du festival, aucun commerce n’est autorisé

– autosuffisance : pas de commerce sur le site, donc, ni à proximité, on amène tout ce dont on a besoin, y compris de l’eau pour toute la semaine !

– pas de voiture : à part les véhicules « mutants » (appelés art cars), aucune voiture ou camion ne peut circuler pendant la semaine, du coup la plupart des gens se déplace à vélo dans cette « ville reconstitué » en forme d’arc de cercle de 2.4km de diamètre, quand même.

– pas de traces : on ramène tous ses déchets évidemment, mais depuis quelques années, même le feu est contrôlé pour ne vraiment laisser aucune trace

Burning Man - crédit photo Kyle Harmon

Crédit photo Kyle Harmon

Burning Man 2012

Le Burning Man dure une semaine, avec en point culminant, le samedi soir, le bûcher d’une statue d’homme géant en bois, le fameux Burning Man, moment festif s’il en est.

Burning man - crédit photo Jim Urquhart - Reuters

Crédit photo Jim Urquhart – Reuters

Le dimanche, les gens commencent à plier bagage, mais le soir, on met également le feu au temple dans lequel les burners peuvent laisser leurs mauvais souvenirs, comme par exemple des photos de personnes disparues, etc… C’est donc un moment plus intime, plus solennel.

Burning man temple - crédit photo Andy Barron, Associated Press

Crédit photo Andy Barron, Associated Press

Certains repartent dans la foulée, d’autres attendent le lendemain (premier lundi de septembre férié aux Etats Unis car c’est la fête du travail) pour cet exode massive hors du désert et de cette parenthèse enchantée.

Personnellement, je suis ressorti un peu groggy et assez émerveillé de ce reportage, alors j’imagine sur place… D’ailleurs Antoine le dit lui-même en guise de conclusion de son reportage :

« Je n’ai pas pu filmer tout ce que j’ai vu ; je n’ai pas pu montrer tout ce que j’ai filmé ; un seul conseil : allez-y« .

Mais en attendant de pouvoir y aller, n’hésitez pas à voir ou revoir ce reportage très intéressant sur le site de France 5, jusqu’à vendredi prochain.

.

Et sinon, pour en prendre plein les yeux, retrouvez de superbes photos ici, ici ou encore .

Edit : d’autres photos de l’édition 2012 ici.

Et pour prendre un peu de hauteur, je vous propose cette petite vidéo tournée par une GoPro fixée sur un drone.

.

Ainsi qu’une interview de Larry Harvey, fondateur du Burning man.

.

Alors, qui m’accompagne l’année prochaine ?

.

Merci à Littlecelt d’avoir attiré mon attention sir cette émission sinon, je l’aurais probablement ratée.

.

Edit : un article de quelqu’un qui n’a pas vécu le festival de la même façon qu’Antoine de Maximy à lire ici.

.

Catégories :Divers Étiquettes : , , ,

La Biennale d’Art Contemporain

27/12/2013 1 commentaire

Toujours à cause de mon déplacement professionnel à la Réunion, j’ai pris pas mal de retard aussi sur les expositions. Mais j’ai quand même eu le temps d’aller faire un petit tour à la Sucrière le week-end dernier pour profiter un peu de la 12ème Biennale d’Art Contemporain de Lyon.

04-affiche biennale lyon

Plutôt que de vous parler des œuvres en elles-mêmes (ce dont je serais relativement peu capable, soyons honnêtes), je préfère vous donner quelques infos générales sur cette biennale avant qu’elle ne ferme ses portes le dimanche 5 janvier 2014 (ça va, je suis large…).

Vous ne le savez peut-être pas, mais les biennales de Lyon fonctionnent par cycle de 3 autour d’un mot-thème proposé par le Directeur Artistique, Thierry Raspail. Le premier a été Histoire (1991, 1993, 1995), ensuite on a eu Global (1997, 2000, 2001 ; oui la notion de biennale est parfois fluctuante…), puis Temporalité (vous vous souvenez peut-être de C’est arrivé demain en 2003 ou encore L’expérience de la durée en 2005 ou bien 00s – L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée en 2007) et nous sommes maintenant à la fin du cycle Transmission.

Après Le spectacle du quotidien en 2009 et Une terrible beauté est née en 2001, Gunnar B. Kvaran, le commissaire de l’édition 2013 a répondu à ce mot Transmission par le mot Récit, qui sera donc le thème pour cette fois, assorti du titre Entre-temps… Brusquement, Et ensuite.

Çà va vous suivez encore ? Vous comprenez mieux ?

Quand au commissaire, Gunnar B. Kvaran, il est islandais et dirige actuellement le musée Astrup Fearnley à Oslo, mais est passé par d’autres institutions et a en particulier assuré le commissariat de plusieurs expositions, biennales ou pavillons d’expositions universelles. Vous aviez peut-être déjà entendu son nom car il a également participé à l’exposition itinérante Indian Highway présentée au Musée d’Art Contemporain de Lyon en 2011.

Comme tous les ans, la Biennale est répartie en plusieurs lieux (auxquels vous avez accès avec le même billet, ne le jetez pas après avoir visité le premier) : le Musée d’Art Moderne (MAC de son petit nom) à la Cité Internationale, la Sucrière à Confluence, la Fondation Bullukian place Bellecour, mais également deux nouveautés cette année, l’église Saint-Just et de la Chaufferie de l’Antiquaille (la grande cheminée qui vous bouche la vue quand vous sortez des Nuits de Fourvière).

DIGITAL CAMERA

chaufferie-de-lantiquaille

Je passerais très rapidement sur deux événements connexes à la biennale, car en plus d’être terminés, ils sont assez difficiles à cerner. En gros, Veduta permet aux amateurs (artistes, ateliers, associations, MJC, etc…) de se confronter à l’art contemporain en présentant leurs travaux, et Résonance regroupe des acteurs récurrents de l’art contemporain dans la région, et en premier lieu les nombreuses galeries d’art.

Comme promis je ne vais pas vous parler des œuvres, certaines sont vraiment très chouettes ou très intéressantes, certaines sont plus dispensables, certaines sont l’œuvre d’artistes de renom (Jeff Koons, Yoko Ono, Erro, pour ne citer que les plus connus), certaines sont dues à de (très) jeunes artistes, mais je vous dirais simplement que celles que j’ai préférées sont celles que j’ai vues lors de la visite commentée à laquelle j’ai participé dimanche. Hasard ? Probablement pas.

Effectivement, ces visites commentées ont une réelle valeur ajoutée pour l’art contemporain, car plus que de nous expliquer les œuvres (il n’y a jamais vraiment de vérité en art), elles nous donnent des pistes de lecture des œuvres. Mais en réalité, ce n’est pas propre à l’art contemporain, c’est également valable pour tous les arts. Ainsi, si on se contente de regarder un tableau Renaissance et de le trouver beau (ou pas beau), on passe à côté de très nombreux éléments d’interprétation (présence ou non de tels personnages, leur position les uns par rapport aux autres, référence à des textes ou à d’autres œuvres, signes cachés (notamment maçonniques), etc…).

Donc n’hésitez pas à profiter des nombreuses visites commentées proposées dans le cadre de cette biennale (et de presque toutes les expositions maintenant). A noter qu’il ya aussi des visites spécialement conçues pour les enfants. Vous trouverez toutes les informations dans la rubrique Visiter  du site internet de la biennale.

visite biennale

Mais si vous n’avez pas le temps d’y participer, voici un bon truc donné par ma guide de dimanche. Pour apprécier une œuvre, attardez-vous un peu devant, et commencer simplement par la décrire. Vous verrez que rapidement, des références, des thèmes, des idées, des pistes viendront éclaircir votre interprétation et votre appréciation. Plus de raisons de dire que « vous ne comprendrez jamais rien à l’art contemporain ».

En tout cas, j’espère vous avoir donné envie de profiter de cette magnifique occasion que l’on a à Lyon de pouvoir profiter d’art contemporain de grande qualité grâce à cette biennale.

Retrouvez toutes les informations sur le site internet de la biennale.

.

Catégories :Expos Étiquettes : , , , , ,

Marseille-Provence 2013 – suite

13/08/2013 4 commentaires

Après nous être baladés la semaine dernière sur le Vieux Port de Marseille, continuons, si vous le voulez bien, la visite de Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture.

marseille-provence-mp2013-logo

Côté sud du Vieux Port, cette fois, en montant un peu, je vous invite maintenant à vous rendre dans les jardins du Pharo (à l’origine palais construit par Napoléon pour l’impératrice Eugénie, aujourd’hui centre de congrès) non seulement parce qu’on a une super vue sur la ville, le Vieux Port, Notre Dame de la Garde (aka La Bonne Mère) ou le MuCEM, mais surtout pour admirer les sculptures monumentales de Bernar Venet (moins grosses que celles présentées à Versailles en 2011, mais quand même). Si vous aimez son travail, sachez que le Musée Regards de Provence (voir le premier article sur MP2013) lui consacre actuellement une exposition. Infos sur Bernar Venet au Pharo et au Musée.

marseille-provence-mp2013-logo-vieux-port-pharo

marseille-provence-mp2013-digue-du-large-pharo

marseille-provence-mp2013-notre-dame-de-la-garde

marseille-provence-mp2013-pharo-bernar-venet

Prenez ensuite la corniche du Président John Kennedy pour vous rendre à la plage du Prado. Non loin de là, le Château Borelly, ancienne bastide construite au XVIIIème siècle dans le parc du même nom et en cours de restauration depuis 2004, accueille depuis juin le Musée des Arts Décoratifs, de la faïence et de la Mode. Plus d’infos ici.

marseille-provence-mp2013-chateau-borelly

Toujours plus au sud, vous pouvez également vous rendre au Musée d’Art Contemporain de Marseille qui présente jusqu’au 20 octobre une exposition récapitulative intitulée Le Pont, qui regroupe 145 artistes, dont Arman, Basquiat (dont je vous ai parlé ici), François Morellet (dont je vous ai parlé lors de l’expo Dynamo), Tracey Rose, Danh Vo (qui est actuellement exposé au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris) ou Andy Warhol, pour les plus connus. Plus d’infos sur l’expo ici.

marseille-provence-mp2013-mac-musée-art-contemporain

En repartant vers le centre, arrêtez-vous à la Cité Radieuse, imaginée par l’architecte Le Corbusier. Je ne m’attarderais pas aujourd’hui sur les caractéristiques de l’immeuble, il ressemble beaucoup à ce que l’on peut trouver à Firminy, près de Saint Etienne (j’avais prévu de vous en parler suite à une visite faite cet hiver, mais en attendant mon article, vous pouvez lire celui d’Une fille à Lyon ou de Mélodie qui m’accompagnaient). Je vais ici uniquement me pencher sur le toit terrasse sur lequel le jeune designer Ora-Ïto (non, non, il n’est pas japonais mais bien marseillais) a installé depuis juin un centre d’art, le MaMo, Marseille Modulor, du nom de cette notion de mesure créé par Le Corbusier. Pour sa première exposition, le MaMo a invité le plasticien Xavier Veilhan (à qui l’on doit, par exemple, les grands personnages colorés de la Cité Internationales à Lyon : le livreur de pizza, l’homme au portable, etc…) à présenter une série d’œuvres intitulées Architectones. Plus d’infos sur la Cité Radieuse et sur le MaMo.

Marseille pt 2marseille-provence-mp2013-cité-radieuse-le-corbusier-mamo

Marseille pt 2marseille-provence-mp2013-cité-radieuse-le-corbusier-mamo-xavier-veilhan-ora-ïto

Marseille pt 2marseille-provence-mp2013-cité-radieuse-le-corbusier-mamo-xavier-veilhan-ora-ïto

De retour au centre de Marseille, vous irez peut-être au Palais Longchamp, dans le parc du même nom, qui a lui aussi été rénové. Il abrite le Musée des Beaux Arts, qui accueille une des deux parties de la grande exposition intitulée Le Grand Atelier du Midi. La partie marseillaise est sous-titrée de Van Gogh à Bonnard, tandis que la deuxième partie, de Cézanne à Matisse, se trouve à Aix en Provence, au Musée Granet. L’idée est de réunir plus de 200 toiles célébrant la Provence et habituellement éparpillées dans le monde entier. Plus d’infos ici.

marseille-provence-mp2013-palais-longchamp-grand-atelier-du-midi

A noter, en passant, que l’entré des musées municipaux marseillais est gratuite pour les lyonnais (et réciproquement), alors n’oubliez pas d’emmener un justificatif de domicile.

Dans le Parc Longchamp, ne manquez pas le Funny Zoo, surtout si vous avez des enfants : 110 animaux ont été reproduit en taille réelle en fibre de verre de couleurs vives. Plus d’infos ici.

marseille-provence-mp2013-funny-zoo-parc-longchamps

De l’autre côté de la gare Saint Charles, côté nord, il vous faudra aussi passer par la Friche de la Belle de Mai., hébergée dans l’ancienne manufacture des tabacs construites à la fin du XIXème siècle. Depuis 1992, la Friche accueille de nombreuses structures culturelles et associatives : ateliers, studios, mais aussi salles de représentations, restaurant, skatepark, etc… mais elle a été rénovée pour MP2013 pour augmenter sa capacité d’accueil. On trouve par exemple maintenant plusieurs salles d’expositions et surtout un immense toit terrasse qui accueille parfois des concerts, soirées ou événements urbains, comme par exemple This is (not) music, un mini Nuits Sonores qui a eu lieu au mois de mai-juin. Plus d’infos sur ce qui se passe à la Friche (et il se passe beaucoup de choses) sur le site internet.

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-skatepark

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-skatepark

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-this-is-not-music-toit-terrasse

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-this-is-not-music-toit-terrasse

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-this-is-not-music-toit-terrasse

Une autre partie de la manufacture des tabacs a été réhabilitée pour accueillir, entre autres, les archives municipales et un pôle multimédia (où est filmé Plus Belle La Vie, par exemple), mais cela ne se visite pas.

Mais la Belle de Mai ce n’est pas que la Friche. En réalité c’est tout le quartier, autrefois habité par de nombreux immigrés italiens qui travaillaient à la manufacture. Aujourd’hui, il reste un quartier très multiculturel, avec de nombreux immigrés de diverses nationalités, à l’image de la cité phocéenne dans son ensemble. C’est d’ailleurs pour rendre hommage à ces immigrés que le street artiste JR a été invité à exposer sur les murs du quartier des collages géants de photos, d’hier ou d’aujourd’hui, fournies par les habitants du quartier. Plus d’infos sur le site internet de l’artiste et sur le site MP2013.

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-photos-jr-street-art

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-photos-jr-street-art

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-photos-jr-street-art

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-photos-jr-street-art

Juste à côté de la Friche, se trouve également le Tunnel des Mille Signes. L’artiste Frédéric Clavère a tapissé un tunnel routier de 1000 panneaux représentant des références graphiques connus de plus ou moins tout le monde. Ils sont tous visibles sur le site internet dédié.

marseille-provence-mp2013-friche-belle-de-mai-tunnel-mille-signes

.

Encore un billet très long, j’en ai bien conscience, mais il y a tellement de choses à dire sur cette Année Européenne de la Culture. D’ailleurs, moi je ne suis resté qu’un week-end, mais comme vous pouvez vous en douter, c’était un peu la course. Je prévois donc d’y retourner, surtout que certaines animations ou expositions changent tout au long de l’année (la ré-ouverture du Musée d’Histoire de Marseille, le plus grand musée d’histoire d’Europe, est prévue en septembre, par exemple)

Peut-être en profiterais-je aussi pour sortir un peu de Marseille, car après tout, c’est toute la région qui participe. Il y a donc de nombreuses animations dans les villes environnantes: Aix, Aubagne (dont le Centre Pompidou Mobile), etc…

Un sentier de Grande Randonnée a même été créé tout spécialement, le GR2013. Comptez 15 jours pour parcourir la totalité des 360 km qui vous permettront de traverser 39 communes.

marseille-provence-mp2013-GR2013-grande-randonnée

Si vous souhaitez vous rendre à Marseille pour profiter de tous ces événements, je vous invite à préparer votre séjour sur le site internet de MP2013 car toutes les expos ne sont pas ouvertes sur toute l’année. Certaines vont fermer et laisser leur place à d’autres, etc… Et si vous êtes plutôt papier, sachez qu’un Guide du Routard a même été édité tout spécialement pour Marseille Provence 2013 !

Bref, par ces deux articles, j’espère vous avoir donné envie d’aller faire un tour à Marseille, car il y a vraiment de quoi faire.

PS : je ne suis pas sponsorisé pour faire ces articles, mais si MP2013 veut m’offrir un séjour pour que j’en parle encore, c’est bien volontiers 🙂

Edit : Il reste encore plein de choses pour finir l’année, comme en témoigne cet article de Télérama.

.

.

Marseille-Provence 2013

07/08/2013 6 commentaires

Souvenez-vous, c’était en 2008, et après une lutte acharnée et controversée, Marseille remportait la position de Capitale Européenne de la Culture en 2013 au nez et à la barbe de Lyon, Bordeaux et Toulouse (pour la France). Après beaucoup (beaucoup !) de travaux, nous y sommes et honnêtement, ça valait le coup.

En grand passionné de culture que je suis, je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité. Laissez-moi donc vous raconter le week-end (chargé) que j’ai passé à Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture (aka MP2013) début juin (oui, je sais, ça commence à dater…) et vous donner quelques conseils si vous voulez également y aller. mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-logo

Après quelques désagréments qui flirtent avec le cliché – train en retard, file d’attente super longue pour acheter des tickets de métro à des machines qui finissent par tomber en panne juste devant moi, le gars de l’office du tourisme qui ne comprend pas mon français quand je lui demande un plan (véridique !), etc… – ma première étape a été le Pavillon M, à quelques encablures du Vieux Port.

Bâtiment temporaire posé sur l’esplanade de l’hôtel de Ville (place Villeneuve-Bargemont), le Pavillon M est le centre d’informations de MP2013. C’est ici que vous trouverez toutes les informations concernant les différentes activités proposées. Au sous-sol, se trouve aussi une exposition gratuite. C’est également le point de départ de la Colo, un concept que je trouve génial. Il s’agit d’une visite en bus vers une destination secrète différente tous les samedis matins. Par contre, il faut s’inscrire sur place avant le mercredi soir et être tiré au sort, pas évident pour les touristes qui viennent le week-end. Site internet du Pavillon M et infos sur la Colo.

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-pavillonM

Puisque vous n’êtes pas loin du Vieux Port, je vous invite à aller y faire un tour. Autrefois complètement engorgé par les voitures, il a été entièrement réhabilité et une bonne partie est maintenant piétonne. Vous pourrez admirer la superbe ombrière qui protège le marché aux poissons. Imaginée par l’architecte anglais Norman Foster (Viaduc de Millau, Millenium Bridge à Londres (en photo dans mon article sur l’expo Roy Lichtenstein), Hôtel de Ville de Londres, Palais du Reichstag de Berlin, HSBC Tower à Hong Kong, etc…) et le paysagiste français Michel Desvignes, elle est tout en miroir, créant ainsi un aspect de kaléidoscope géant du plus bel effet.

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-ombrière-norman-foster

A la sortie du Vieux Port, côté Nord, se trouve le Fort Saint Jean. Initialement utilisé pour protéger l’entrée du port ou comme prison pendant la Révolution, il a lui aussi été rénové et ses vieilles pierres sont superbement mises en valeur. Vous pouvez y entrer depuis la promenade qui fait le tour du fort au niveau de l’eau, mais je vous conseille plutôt de prendre les escaliers qui montent en direction du quartier du Panier et de rentrer par la passerelle qui se trouve devant l’église Saint Laurent et qui passe au dessus de la route. Le point de vue est assez chouette.

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM-Fort-Saint-Jean

Une fois dans le Fort Saint Jean, une autre passerelle identique à la première vous permettra de vous rendre au fameux MuCEM, le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée inauguré le 4 juin dernier (pour être exact, le Fort Saint Jean abrite également une partie du musée). Conçu par l’architecte français Rudy Ricciotti  (la Cité de l’Architecture et du Design à Paris lui consacre d’ailleurs une exposition en ce moment), le bâtiment se présente sous la forme d’un immense cube recouvert d’une sorte de grillage en béton de dernière génération (BFUHP, ou Béton Fibré à Ultra Hautes Performance de son petit nom technique), dont sont également faites les deux passerelles d’accès. Les motifs qu’on retrouve sur le toit mais également sur les côtés, comme une sorte de carapace, rappellent les moucharabiés orientaux et servent de brise-soleil. Par la passerelle, on arrive directement sur le toit, puis sur la terrasse qui doit être idéale pour boire un coup ou manger un plat imaginé par Gérald Passedat, triplement étoilés pour son restaurant marseillais Le Petit Nice.

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM

L’intérieur du musée est constitué de plateaux modulables au gré des expositions. En ce moment, vous pouvez en voir plusieurs : « Le noir et le bleu, un rêve méditerranéen », « Les choses de ce côté du monde », « Au bazar du genre, féminin / masculin en Méditerranée » et « Présentée vivante ». Plus d’informations sur le site du musée.

En sortant du musée au niveau du sol cette fois, vous vous retrouvez sur ce que les marseillais appellent le parvis du J4, du nom de l’ancien entrepôt des docks qui s’y trouvaient il y a de ça une quinzaine d’années. Sur ce même parvis se trouve la Villa Méditerranée, conçue par l’architecte italien Stefano Boeri, un superbe bâtiment très impressionnant avec son porte-à-faux de 40m. Actuellement vous pouvez voir les expositions « Plus loin que l’horizon » et « 2013 en Méditerranée, nos futurs ! », mais j’ai cru comprendre que la vocation du bâtiment n’était pas entièrement fixée. Plus d’infos sur le site de la villa.

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-villa-mediterrannée

Depuis la darse qui sépare ces deux bâtiments du Fort Saint Jean, ne manquez pas la navette gratuite qui vous emmène tous les week-ends jusqu’au 29 septembre sur la Digue du Large, qui était fermée au public depuis 2001. L’occasion d’admirer le nouveau panorama de l’entrée du port, les ferries en partance pour la Corse ou le Maghreb, la tour CGA-CGM dessinée par Zaha Hadid, etc…

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-MuCEM

mp2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-tour-CMA-CGM-Zaha-Hadid

Sur la digue se trouvent Les terrasses, une œuvre de Kader Attia (dont l’œuvre Flying Rats avait fait polémique à la Biennale d’art contemporain de Lyon de 2005). Ici, des éléments blancs à étages représentent la Casbah d’Alger, avec des toits de différentes hauteurs depuis lesquels on ne se lasse pas d’admirer la ville. Plus d’infos ici.

MP2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-digue-du-large-kader-attia

MP2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-digue-du-large-kader-attia

A côté de la Villa Méditerranée, juste en dessous de la Cathédrale la Major (Sainte-Marie-Majeur de son vrai nom) se trouve également le Musée Regards de Provence, installé dans une ancienne station sanitaire maritime qui servait à la désinfection des migrants, dirigé par la Fondation Regards de Provence. Plus d’infos ici.

Plus loin vers le nord, juste après la nouvelle gare maritime de la Joliette (si vous voulez aller au Maroc ou en Algérie), se trouve le J1. Ce hangar a été spécialement rénové pour MP2013 et il accueille divers événements : expositions, ateliers (dont un atelier photo animé par les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles), conférences, librairie, restaurant, etc…. Renseignez-vous avant d’y aller, car il semblerait qu’il soit fermé l’été par manque de climatisation.

MP2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-J1

Juste devant le J1, vous pouvez admirer Clepsydre, une œuvre conçue par la compagnie marseillaise Générik Vapeur (que l’on voit régulièrement aux Invites de Villeurbanne, par exemple) comme un hommage à un élément du patrimoine marseillais inattendu : le savon. Cette monumentale sculpture est effectivement entièrement réalisée en savon de Marseille et l’érosion due au petit filet d’eau qui coule représente le temps qui passe. Dommage que certains aient carrément taillé dans le savon !!

MP2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-J1-Generik-Vapeur

En continuant encore plus loin, vous tomberez sur le bâtiment flambant neuf du FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain, dessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma. Bien que ce ne soit pas sa vocation première, vous y trouverez quand même quelques expositions. Plus d’infos.

MP2013-marseille-provence-capitale-européenne-culture-2013-FRAC

.

Je pense qu’on va s’arrêter là pour aujourd’hui, cet article est déjà bien assez long… La suite se trouve ici.

.

Des filles et des garçons partout

17/02/2013 7 commentaires

Les expositions dont tout le monde parle sont souvent dans les grands musées ou les galeries qui ont pignon sur rue, et souvent aussi dans les grandes villes. Pourtant des acteurs de la filière culturelle actifs, il y en a un peu partout, c’est juste qu’ils ne pas toujours très visibles, principalement par manque de moyens pour communiquer. Et c’est là que les gens comme moi interviennent.

Aujourd’hui, je vais donc vous parler d’une exposition qui a lieu non pas dans un musée ou une galerie, mais dans une médiathèque, et non pas à Lyon mais dans la banlieue (horreur…), à Décines (ça va, c’est accessible par le tram, c’est pas le bout du monde non plus).

Carole-Chaix-480

L’exposition Des filles et des garçons partout a été imaginée par la plasticienne Carole Chaix. Je dis plasticienne, car cette artiste touche à un peu tout les mediums : littérature, illustration (notamment jeunesse), dessin, collage, sculpture, installation, etc… A travers les nombreuses pièces très différentes présentées un peu partout à l’étage de la médiathèque (localisée dans le même bâtiment que le Toboggan), elle nous interroge sur sa thématique favorite qu’elle a déclinée en plusieurs livres : les filles et les garçons. Nos différence, nos points communs, comment vivre ensemble, etc… des sujets complètement d’actualité, auprès des petits comme des grands.

2013-02-09 Des filles et des garçons partout (03)

2013-02-09 Des filles et des garçons partout (09)

2013-02-09 Des filles et des garçons partout (10)

2013-02-09 Des filles et des garçons partout (04)

On trouve également quelques éléments basés sur des autres sujets qui lui tiennent à cœur, comme par exemple le cinéma (avec notamment l’album Paradiso inspiré du film Cinéma Paradiso) ou encore l’Italie.

2013-02-09 Des filles et des garçons partout (18)

L’expo dure jusqu’au 30 mars et la médiathèque organise également des événements autour, comme par exemple des visites commentées (à partir de 6-8 ans):

–  mercredi 27 février à 16h à la suite de la projection du film Rebelle

–  vendredi 8 mars à 18h à l’occasion de la journée de la femme

–  mercredi 20 mars à 11h à l’occasion de la journée portes-ouvertes du Toboggan

Carole Chaix viendra également en personne pour

–  rencontrer des classes de primaire le vendredi 29 mars

–  dédicacer ses livres le vendredi 29 mars de 17h à 19h

–  une performance dessinée participative le samedi 30 mars à 11h

 2013-02-09 Des filles et des garçons partout (07)

(Beaucoup) plus d’infos sur Carole Chaix (photo, interview, etc…) et sur l’exposition sur le site internet de la médiathèque de Décines ou leur page facebook.

 .

Catégories :Expos Étiquettes : , , ,

Soulages XXIe siècle

29/12/2012 5 commentaires

Cette période de congés de Noël m’aura permis de rattraper partiellement mon retard sur les expos lyonnaises. Je vous aurais volontiers fait un retour sur l’exposition Cage’s Satie présentée par le Musée d’Art Contemporain, malheureusement, l’expo se termine demain (dimanche 30 décembre) et il y aurait beaucoup à dire, mais plutôt avant de voir l’expo, pour vous préparer, en quelque sorte. En effet, il s’agit d’une exposition assez difficile d’accès et y aller sans un minimum de préparation était du pur masochisme intellectuel tant la muséographie est mal adaptée au grand public.

Non, je vais plutôt vous parler d’une expo que vous avez encore un peu de temps pour aller voir (mais ne tardez pas trop non plus), il s’agit de l’exposition Soulages XXIe siècle présentée par le Musée des Beaux Arts de Lyon jusqu’au 28 janvier 2013.

Affiche -Pierre Soulages-exposition-Lyon-Musée-Beaux-Arts

Pierre Soulages, vous en avez forcément entendu parler, et vous avez forcément vue une de ses œuvres tant l’homme est incontournable dans le paysage artistique français. Né en 1919 à Rodez, il a su très tôt qu’il voulait devenir un artiste, mais déçu par son court séjour à Paris où il fréquente l’école des beaux-arts, il rentre rapidement dans sa région natale.

Ce n’est qu’après la guerre qu’il revient à Paris, où ses toiles noires à base de brou de noix se heurtent d’abord à la critique. Il faudra plusieurs années pour que ses œuvres figurent dans des expositions, d’abord petites, puis collectives, d’envergure grandissante, pour finir dans les années 50 et 60 dans les plus grands musées du monde : Guggenheim ou MoMA à New York, Tate Modern à Londres, Musée national d’Art Moderne de Paris, etc…

Pierre Soulages

Mais c’est à partir de 1979 que l’œuvre de Soulages va prendre un tournant décisif. Son travail sur le noir s’enrichit des notions importantes de relief, de sillons, de marques, de volume, etc… bref, de véritable matière et texture. Son matériau n’est alors plus la peinture, mais la lumière qui se réfléchit dans cette peinture, relevant ainsi toute la puissance de l’œuvre. C’est ce que Soulages appelle l’outre-noir, son thème de prédilection depuis lors. Quand le spectateur se déplace devant le tableau, celui-ci change d’aspect en fonction de la lumière, devient presque vivant.

Soulages - triptyque

Dans l’exposition du Musée des Beaux Arts, la plupart des œuvres présentées sont des travaux récents qui datent des années 2000 (d’où le nom de l’exposition), période où l’artiste a pris un nouveau virage. Après avoir utilisé exclusivement de la peinture noire, voici maintenant qu’il la contraste avec de la peinture blanche, mais toujours avec la même idée de texture et d’œuvre changeante en fonction de la lumière.

Au deuxième étage, sont présentées 7 œuvres déjà présentées à Lyon en 1991 à l’occasion de la première biennale d’art contemporain. Chaque œuvre réutilise un élément (forme géométrique, balayage, etc…) de la précédente, créant ainsi une unité pour le spectateur attentif. D’ailleurs, je vous suggère de vous asseoir dans cette pièce et de prendre le temps de vous imprégner de ces œuvres qui invitent à la méditation. On y voit alors plein de symboles qui apparaissent petit à petit : la mer, l’horizon (élément très important pour Soulage, comme en témoigne la super villa qu’il a fait construire sur les hauteurs de Sète, d’où est originaire sa femme), la pluie, les champs, etc…

soulages

Soulages – crédit photo MBA

Vous pourrez également voir un extrait du film Agnès de ci, de là Varda, dans lequel Agnès Varda va à la rencontre d’artistes et notamment Pierre Soulages, chez lui à Sete.

Si, pour être honnête, je n’ai pas trop accroché à certaines œuvres (celles avec du blanc en fait, ou avec des marques trop prononcées qui me faisaient penser à des persiennes…), j’en ai tout de même beaucoup apprécié d’autres (notamment les 7 tableaux du 2ème étage).

Plus d’informations sur l’exposition sur le site du Musée des Beaux art et plus d’informations sur l’artiste sur le site internet qui lui est dédié.

Il existe également une application sur smartphone, mais je n’ai pas eu le temps de la tester.

Pour information, sachez encore qu’un musée Soulages doit ouvrir ses portes à Rodez en mai 2014.

Petit bonus : deux chouettes dessins que j’ai trouvé sur un blog que je viens de découvrir.

Je vous invite donc à aller visiter cette exposition (jusqu’au 28 janvier, donc), ne serait-ce que parce qu’il n’est pas si courant d’avoir des expos sur des artistes de cet envergure à Lyon.

.

Catégories :Expos Étiquettes : , , , , ,